Etudiants anciens élèves de JB Say, venez présenter votre parcours aux lycéens, samedi 3 février de 10h à 12h30, au côté de professionnels de votre secteur d’activité.
Futurs médecins, ingénieurs, journalistes, communicants, financiers, commerciaux, juristes, venez témoigner et partager votre expérience.
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Déc 17
FORUM DES METIERS 2018
Juin 21
La crise !
J’ai dit, dans l’Acte 1, que je n’avais plus quitté le peloton de tête de ma classe jusqu’en 1959… Pardon, j’ai menti… En effet, car à 17 ans, frustré par trois années d’internat, je voyais les externes et demi-pensionnaires sortir le soir, côtoyer les filles, aller au TNP, à l’Olympia ou au cinéma le jeudi, alors que l’obligation d’être de retour de sortie avant quatre heures nous l’interdisait… J’ai fait ma crise !
J’ai tellement assiégé mes chers parents de mille bonnes raisons de quitter l’internat qu’ils ont fini par céder.
En « math-technique », l’année d’après le premier bac, je devenais donc demi-pensionnaire.
Cette bêtise, car c’en est une, associée au fait que notre prof de maths, exactement l’opposé de Mr Hutan qui nous avait couvés depuis la troisième, ne s’occupait que de Michel Aubin, au dessus du lot, et qui intègrera Polytechnique, cette bêtise, donc, me fit partir en vrille, et, de chambre en chambre, jusqu’à me retrouver chez Richevillain, un rapatrié d’Algérie aisé qui demeurait dans le quinzième, avec qui je sortais beaucoup… Je ratais mon second bac en juin.
Parti en Pologne sur la trace de mes ancêtres sur ce piteux échec, je ne préparais même pas la cession de septembre, mais je passais quand même en classe de « PENIAM » pour préparer le concours des Arts et Métiers, que nous passions pour la seconde fois, la première était alors un entrainement… sauf pour Aubin qui avait réussi du premier coup, mais avait préféré aller à Louis le Grand pour préparer Polytechnique.
Mon trait de génie fut alors de dire, en septembre, à mes parents : « Papa, Maman, je retourne en internat préparer les Arts ». Ma crise était terminée…
Il parait que nous en faisons tous une, c’est naturel… Le tout est d’en sortir sans conséquences !
Mais je crois que les « crises » actuelles présentent de nombreuses similitudes avec la mienne, tant un « ado » de 1957 ressemble étrangement, sur les plans physiologique et psychique, à un « ado » de 2017. Non ?
Jean Claude KOWALSKI : Jean Bapt 1954-59
Mai 05
Souvenirs d’internat (1954-1959)
Lorsque, après avoir été retenu comme candidat extérieur à l’entrée en « 4ème A.M », j’avais pu obtenir une place en internat, fin octobre 1954, et que Maman avait cousu à la hâte mon numéro sur mes sous-vêtements, je devenais interne, pour la première fois de ma vie…
J’avais bien passé un mois en colonie de vacances, en 1947, sur les plages du débarquement encore truffées de munitions de la seconde guerre mondiale, mais je n’avais jamais quitté le cocon familial.
Aussi, le premier soir où, après être resté en études, j‘avais diné au réfectoire, puis étais monté au dortoir des 4ème , un sentiment d’angoisse m’avait saisi.
A cette époque, les dortoirs étaient impressionnants, avec ces lits alignés, et la boquette du surveillant, entourée de draps blancs qui révélait, en ombre chinoise, les gestes de Mr Cipriani, étudiant en Sorbonne qui gagnait sa vie en nous encadrant, le soir.
L’ombre était chinoise, mais mon premier voisin, lui, était Vietnamien : Nguyen Van Luong était de Dalat, et il me racontait la jungle, les tigres, sa vespa, tout un monde qu’il avait laissé très loin derrière lui, et qui allait connaitre des années d’enfer. La guerre d’Indochine faisait rage, mais aucun des nombreux vietnamiens internes n’en parlait jamais, même pas Vo Van Diem, fils du Président de Saïgon, qui avait six costumes taillés sur mesure.
Le système de chauffage était basé sur un réseau de gros tuyaux en fonte qui courait en tête des lits, et qui drainait de la vapeur, depuis une chaufferie centrale. Ce qui fait que lorsque la température descendait en dessous de zéro, la vapeur condensait avant d’atteindre les dortoirs, et nous n’avions plus de chauffage. La toilette du matin se résumait alors à un peu d’eau glacée sur le visage, point final !. Les externes devaient nous trouver une étrange odeur…
Une fois par semaine, cependant, on descendait en pyjama jusqu’aux douches qui étaient dans la cour des ateliers…après avoir traversé une cour glacée.
On nouait des amitiés improbables dans ce creuset mondial, et, durant la récréation du soir, avant de monter au dortoir, les échanges allaient bon train.
Car en études, on ne devait pas broncher, Cipriani veillait, et distribuait les heures de colle, j’en sais quelque chose…Mais à ce régime, d’élève moyen dans mon cours complémentaire de banlieue, je passais rapidement dans le peloton de tête de ma classe. Je ne le quitterai plus jusqu’au concours des Arts, en 59.
Je remercierai toujours mes chers parents d’avoir eu la bonne idée de me placer en internat, car c’était la seule façon de faire travailler le garçon joueur que j’étais, qui, jusque là, profitait honteusement de leurs origines étrangères et modestes …pour ne rien faire !.
Jean Claude KOWALSKI : Jean Bapt 1954-59
Avr 05
Convocation à l’assemblée générale 2017
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
Cher(e) Ami(e) et ancien Sayen(ne),
Au nom du Comité et en conformité de l’article 8 des statuts et du point VI du règlement intérieur, j’ai le plaisir de vous inviter à participer à l’assemblée générale ordinaire de notre Association qui se tiendra dans le Salon d’honneur du Lycée, avec l’ordre du jour ci-dessous, le
VENDREDI 21 AVRIL 2017 à 19h00
En votre qualité de membre actif, je souhaite, avec tout le Comité, que vous veniez nombreux à cette Assemblée.
Au cas où une impossibilité nous priverait de votre présence, vous trouverez ci-dessous la formule concernant la délégation de pouvoir que nous vous demandons de nous retourner avant l’Assemblée afin d’assurer la validité de celle-ci.
En vous remerciant du bon accueil réservé à sa requête, le Comité vous assure de son entier dévouement.
La présidente : A. COLL-LORENTZ (1978-1985)
ORDRE DU JOUR
- Allocution de la présidente.
- Adoption du procès-verbal de l’assemblée générale du 20 mai 2016.
- Rapport moral.
- Rapport financier.
- Rapport de la commission de vérification des comptes, approbation des comptes.
- Renouvellement du Comité : élections.
- Questions diverses.
Téléchargez la convocation, le rapport moral et la délégation de pouvoir.
Délégation de pouvoir à renvoyer le cas échéant à |
Fév 01
Radieuse, Jacqueline Marguin l’était
Lundi 30 janvier dans l’Amphithéâtre s’est déroulée une soirée d’hommage à Jacqueline Marguin-Durand en présence de sa famille, de ses proches, du proviseur de Jean-Baptiste Say et de nombreux proviseurs -adjoints, enseignants, membres du personnel administratif et parents d’élèves des différents établissements qu’elle a dirigés.
Nous souhaitons vivement nous associer à cet hommage.
Une journée nuageuse ne peut rien contre un tempérament radieux*.
Et radieuse, Jacqueline Marguin l’était.
Son parcours professionnel commence comme enseignante de lettres dans un collège tranquille de Seine-Saint-Denis, en parallèle, un travail avec l’Institut National de la Recherche Pédagogique. Une première reconnaissance, les Palmes académiques.
Puis la volonté d’aller plus loin, et l’entrée dans la carrière de chef d’établissement comme proviseur adjoint à Villemomble. Et déjà des voyages à l’étranger, en URSS, avec des élèves. Bobigny, ensuite, pendant neuf ans. Le jour du départ, les élèves lui reprochent de quitter la ville, « ce n’est pas bien pour nos petits frères ». Et pourtant tout n’a pas été facile. Pour son premier poste de chef, un collège en crise, sans repères, livré à lui-même et à la violence. 1 300 élèves dont beaucoup, à la rentrée, avaient décidé de choisir leur classe et leur niveau d’enseignement.
Un contrat sur sa tête
En ramenant l’ordre, elle dérange. Dès la première année, un contrat est mis sur sa tête et un véhicule de police la suit tous les soirs quand elle rentre chez elle. Rien ne l’arrête pourtant, pas même ces élèves qui, un soir d’hiver, lui laissent entendre qu’elle pourrait accidentellement passer par-dessus la rambarde de la passerelle menant à la poste, où elle porte le courrier urgent.
Vient ensuite, et rapidement, le temps de la confiance. Confiance des familles d’abord et plus particulièrement des mères qui lui apportent d’énormes plateaux de pâtisseries, du maire ensuite qui facilite la mise en place de projets et puis du père de la paroisse et des dames patronnesses qui font du soutien scolaire aux enfants d’émigrés. C’est aussi, en partenariat avec la Maison de la Culture 93, la création d’une option théâtre, la mise en place de stages à l’étranger pour ses élèves, et le soutien à toutes les initiatives pédagogiques portées par les enseignants.
C’est enfin un long reportage, à la demande de sa hiérarchie, où les équipes de TF1, pendant des mois, se plient aux exigences de ce petit bout de femme, qui accepte cette intrusion, uniquement pour faire passer ses idées, ses convictions. Son travail est reconnu par tous, elle reçoit l’ordre du Mérite.
D’un établissement en crise à l’autre
Arrivée à Paris, dans un lycée hôtelier en déshérence, elle met en place de nombreuses actions d’échanges et de partenariats, tant avec la profession qu’avec l’étranger, avec l’appui d’enseignants impliqués. Le lycée a même droit à la visite du ministre de l’éducation et du commissaire européen. Là aussi, tout n’est pas rose. Il y a la drogue du violeur qui atterrit dans l’assiette de sa voisine lors d’un repas de gala, alors qu’elle lui était destinée, l’Ajax poudre dans le riz, et des élèves qui se mordent jusqu’à pénétrer profondément dans les chairs. Tout cela, elle saura le gérer avec pertinence et rigueur. La reconstruction du lycée tardant, sa hiérarchie la nomme dans un établissement immense, qui sort de plusieurs mois de crise. Choisie pour ses qualités et son sens de l’éthique, elle s’y fera des ennemis, mais aussi des amitiés fortes.
Le non à l’Europe en 2005, le CPE en 2006, avec des semaines d’occupation à chaque fois, entrecoupées d’évacuations policières, sont des épreuves auxquelles elle doit faire face. Défendre un site situé sur 4 hectares et plus de quatre kilomètres de couloirs, avec seulement 2 à 3 heures de sommeil par nuit, tenter de maintenir une sérénité malgré des attaques odieuses, tout cela est extrêmement éprouvant. Pour protéger les élèves et l’établissement, elle tient bon, et bien que peu soutenue, elle tisse avec ceux qui l’accompagnent dans sa tâche, des liens forts. Malgré toutes ces difficultés, le collège et le lycée s’épanouissent dans leur vocation internationale, et c’est non sans une certaine fierté qu’elle est accueillie par l’ambassadeur lui-même, lors de la réception pour la fête nationale espagnole, chaque 12 octobre, dans les locaux de l’ambassade.
Un parcours sobrement exemplaire
Enfin, en 2008, l’arrivée à Jean-Baptiste Say. Un havre de paix professionnel qui ne l’empêche pas d’y mettre sa patte, tant pour l’accès des filles aux filaires de prestige et à l’internat, la valorisation des sections littéraires, l’ouverture aux élèves boursiers, le soutien aux projets et initiatives pédagogiques. Elle reçoit la Légion d’honneur. Elle est fière de la porter avec une pensée très forte pour son grand père mort à Verdun et ses parents qui avaient mis un point d’honneur à ce que leurs filles poursuivent les études qu’ils n’avaient pas pu faire.
Pour nous tous, Jacqueline Marguin incarnait avec élégance l’école de la République.
* William Arthur Ward
Jan 20
Ils sont arrivés !
Les collectors Jean-Baptiste Say 2017.
1ère vente lors du Forum des Métiers, le samedi 4 mars de 10h à 12h30
Jan 07
Forum des Métiers 2017
Le Forum des Métiers 2017 de JB Say aura lieu le samedi 4 mars de 10h à 12h30
Etudiants, venez présenter votre formation aux élèves de JBSay au côté des professionnels de votre secteur ! Ingé, médecins, professions para-médicales, juristes, futurs journalistes et communicants, métiers d’art, architectes et secteur de l’hôtellerie, inscrivez-vous à cette 14ème édition.
Inscrivez-vous à l’adresse suivante forum2017@jbsay.net
Jan 07
Meilleurs voeux 2017 !
L’Association des Anciens Elèves vous présente ses vœux les plus chaleureux pour la nouvelle année.
Nov 27
Les anciens élèves de JB Say se mobilisent pour le Téléthon
235 euros, c’est la somme reversée au Téléthon par l’Association des Anciens Elèves suite à la vente de sweats organisée au gymnase, le samedi 3 décembre 2016.
Bravo et merci à tous pour votre mobilisation !
Tailles S à L (bordeaux, gris anthracite, blanc, navy)
Nov 17
Discours de la Cérémonie du Souvenir
Avec le temps les témoins disparaissent.
Un jour viendra où même les témoins des témoins auront disparu.
Lazare Ponticelli, l’ultime poilu dont la vie a chevauché trois siècles est mort en 2008 et la France reconnaissante lui a offert des obsèques nationales.
Avec sa disparition, la Grande Guerre est entrée dans la mémoire collective et dans l’Histoire.
Souvenez-vous, justement !
Ce devait être la « Der des Ders » avec ses 9 millions de morts au combat dont 1 millions et demi de soldats français parmi lesquels 1/3 n’ont jamais été identifiés.
Et puis le second conflit mondial est arrivé, encore plus meurtrier.
Quelques 100 ans plus tard la guerre est toujours là, en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen ou il n’y a pas si longtemps dans les Balkans ou en Ukraine. La guerre et ses millions de réfugiés, fuyants les zones de combat. Comme tant d’autres avant eux.
L’Histoire tend à se répéter et la mémoire nous enseigne que la paix est fragile.
Le 11 novembre n’est pas seulement la commémoration de l’Armistice de 1918, c’est aussi une journée d’hommage à tous ceux et toutes celles qui sont morts pour la France.
C’est pourquoi, sur le monument de Jean-Baptiste Say inauguré en 1921, ont plus tard été gravés les noms des 222 professeurs, répétiteurs, fonctionnaires et anciens élèves tombés durant les deux conflits mondiaux.
Se souvenir des disparus c’est faire en sorte que ceux-ci ne meurent pas une seconde fois, mais aussi comprendre le présent et préparer le futur.
Plus modestement, cette cérémonie du 11 novembre est pour nous à Jean-Baptiste Say, un moment, un repère, un élément clé qui fixe notre communauté et, espérons-le, nous rend plus solidaires.
Alix Etournaud